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Comment demander (et obtenir) une augmentation

C’est le moment d’appliquer vos bonnes résolutions… Pour commencer 2017 du bon pied, pourquoi ne pas demander une augmentation ? La consultante Rebecca Prévost nous livre ses conseils pour bien négocier avec son boss.

Avec la nouvelle année vient l’envie de tout remettre à plat, de repartir sur de bonnes bases, d’être reconnu à sa juste valeur… et pourquoi pas d’être augmenté ?  Pourtant, c’est une étape délicate, et il y a l’art et la manière de le demander à son boss. Rebecca Prévost, consultante en ressources humaines, coach et psychologue du travail, nous livre quelques conseil sur ce qu’il convient de faire (et ne pas faire) dans cette situation. Suivez le guide !

1 – Faites le bilan de vos réalisations

Toute demande d’augmentation suppose un bilan préalable, afin de pouvoir l’argumenter auprès de votre chef et lui fournir des éléments concrets qui viendront appuyer votre demande.

Passez en revue tout ce que vous avez accompli l’année passée : “Il s’agit de valoriser vos actions en apportant des éléments chiffrés, de montrer votre plus-value”, conseille Rebecca Prévost. Faites le point sur ce que vous avez apporté à l’entreprise et montrez que vous ne vous êtes pas reposé sur vos lauriers. Appuyez vous sur des faits concrets, comme une réduction des coûts, une augmentation des marges, de nouveaux clients…

N’oubliez pas l’aspect qualitatif : mise en place de nouvelles idées, votre esprit fédérateur au sein de l’équipe… Tout est bon à prendre. N’oubliez pas d’exposer de quelle façon vous avez atteint vos objectifs et/ou les outils que vous avez créés.

À ne pas faire : Oubliez les  réalisations peu probantes. “Vous devez vous mettre en avant, surtout pas tendre le bâton pour vous faire battre”, soutient la consultante. Si vous n’avez pas atteint vos objectifs cette année, montrez néanmoins la manière dont vous avez progressé pour vous en approcher.

2 – Chiffrez votre augmentation

Dans toute négociation, il est nécessaire de se baser sur des chiffres pour donner du poids à votre demande et l’appuyer par des arguments tangibles.

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Renseignez-vous sur les salaires pratiqués dans votre secteur, par rapport à votre métier, dans votre région. Jetez un oeil à la convention collective de votre entreprise, consultez le service des ressources humaines, les syndicats, vos collègues… L’Apec propose aussi un simulateur de salaire sur son site. Cela vous permettra de donner une fourchette à vos prétentions avec des valeurs haute et basse.

À ne pas faire : Evitez d’estimer “au doigt mouillé” votre demande d’augmentation. Votre patron risque de ne pas vous prendre au sérieux et de ne pas apprécier votre approximation. Soyez professionnel dans votre démarche.

3 – Demandez un rendez-vous

Ménagez la surprise et dites simplement : “J’ai besoin de vous voir pour parler de mon travail. A quel moment peut-on se voir ?” Si votre supérieur ne vous accorde qu’un créneau de dix minutes, faites en sorte de reporter cet entretien à une date ultérieure. “Pour que vous soyez entendu, celui-ci doit durer entre une demi-heure et trois quarts d’heure”, explique Rebecca Prévost.

À ne pas faire : N’abordez pas tout de suite votre éventuelle augmentation en demandant le rendez-vous, cela pourrait mettre votre supérieur dans de moins bonnes dispositions pour écouter votre requête.

4 – Soyez concis et positif

Devant un manager ou un patron pressé, féru de tableaux de bord, soyez bref et concis. S’il est un peu plus dans l’empathie, illustrez vos propos par des anecdotes significatives qui marqueront son esprit et soulignent les situations pour lesquelles vous vous en êtes sorti haut la main.

Astuce : visualisez une situation de négociation réussie par le passé, et inspirez-vous de cette énergie. “Une posture ouverte, enthousiaste et positive amène à mieux vous faire entendre et à faire comprendre votre démarche”, glisse Rebecca Prévost.

Sans tomber dans la flatterie, donnez des éléments de reconnaissance où vous associez votre supérieur à la réussite de certains dossiers ou de certaines missions. Encore faut-il que cela reste sincère !

À ne pas faire : ne vous dévalorisez pas par votre langage. “Vous pouvez mentionner que vous avez traversé des difficultés, mais vous devez toujours montrer comment vous les avez surmontées. Il s’agit de décrire les faits sans porter de jugement”, affirme la consultante. Critiques, dénigrement et comparaison avec vos collègues et lamentations sont à proscrire. Que vous soyez étranglé financièrement, noyé sous des crédits ou moins bien payé que les autres, votre employeur n’en a rien à faire. Jouer la corde de l’affectif est contre-productif.

5 – Concluez… et laissez une porte ouverte

Ne vous relâchez pas, tenez votre posture jusqu’au bout ! Il faut maintenant conclure. A l’issue de l’entretien, demandez à votre patron ce qu’il a retenu de votre discussion, et quand vous allez vous revoir pour une réponse. Montrez à votre interlocuteur que vous ne lâchez pas prise, en disant par exemple : “Je me permettrai de vous solliciter à nouveau car c’est important pour moi.”

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Si vous avez essuyé un refus, glissez tout de même un pied dans la porte : “J’entends ce que vous me dites. Mais si vous voyez une fenêtre, pouvez-vous y réfléchir ?” Vous lui laissez ainsi entendre que vous ne perdez pas de vue votre objectif et que vous y reviendrez le moment voulu.

À ne pas faire : N’oubliez pas de fixer une date d’échéance. Si vous ne mettez pas de limite dans le temps, la décision sera repoussée et il ne se passera plus rien. Ne vous mettez pas sur la défensive, ne criez pas à l’injustice. Cela ne pourra que vous être préjudiciable.

Et maintenant, à vous de jouer !

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Rébecca Prévost

Consultante Psychologue – Coach

Tel : 06 73 32 51 60 Messagerie : rprevost-conseilrh@orange.fr
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